L’enfance
L’enfance est loin d’être cette période de douce insouciance que certains adultes lui prêtent.
Dès sa naissance, le petit être en construction va traverser différentes étapes de développement psychoaffectif, jusqu’à son entrée dans l’adolescence.
Ce n’est pas sans conflits psychiques, sans peurs, sans tentatives de régression.
Les enjeux sont importants:
En effet, alors qu’à sa naissance, l’enfant est totalement dépendant des soins de son entourage, il va devoir progressivement apprendre à devenir autonome ,se déplacer, s’alimenter seul, devenir « propre ». Il va s’approprier son corps, le construire, l’unifier dans ses différentes parties, corps qui le différencie et le distingue.
L’enfant doit entrer dans le langage et se l’approprier. Il doit progressivement apprendre à se détacher et se séparer de son entourage familial et ainsi affronter le sentiment de solitude dans des environnements nouveaux, tout en préservant sa sécurité intérieure.
Il doit apprendre à nouer des relations apaisées avec ses pairs.
Il doit également entrer dans les apprentissages scolaires avec ses impératifs de réussite.
Il doit construire et maintenir une estime de soi suffisamment solide mais il doit aussi parvenir à se départir d’un sentiment de toute puissance.
Bref, l’enfance n’est pas une tâche facile en soi. Elle ne se déroule pas sans difficultés ni peurs. En témoignent les terreurs nocturnes, les refus, les colères de l’enfant, parfois ses rages. En témoignent sur un autre versant, ses inhibitions et empêchements.
Parfois, l’enfant ne parvient pas à « avancer » et affronter ces différentes étapes. Il peut alors se « fixer » à une étape de son développement et se figer dans ses comportements et apprentissages. Il peut également « régresser », faire retour à une étape antérieure de son développement.
Les parents doivent alors s’en préoccuper et solliciter un psychologue.
Les symptômes que peut présenter l’enfant expriment une souffrance psychique. Parmi les symptômes les plus fréquents, on retrouve : les troubles obsessionnels, les phobies, les troubles du sommeil, les terreurs nocturnes à répétition, l’énurésie, l’encoprésie, l’inhibition, l’agitation, les TDAH, les troubles de l’apprentissage, les troubles relationnels, les troubles de l’alimentation, les somatisations répétées, etc.
La traversée d’un moment de vie difficile (un divorce, un deuil, l’entrée à l’école …) ou l’exposition à une situation traumatique (agression, accident …) peuvent également être à l’origine d’une demande d’étayage psychologique de l’enfant.
Bilan et Analyse (2 séances)
Il s’agit pour le psychologue d’évaluer la pertinence/ nécessité ou pas d’une psychothérapie de l’enfant.
Les comportements « problèmes » de l’enfant, ses symptômes, ses peurs peuvent être transitoires et ne nécessitent pas toujours un travail thérapeutique.
Les séances se déroulent en présence du/ des parent(s) et de l’enfant. Les demandes et motifs de consultations sont développés devant l’enfant.
Le psychologue revient sur son histoire, son développement et situe les faits marquants.
Cette anamnèse permet par ce retour et cette exploration détaillée, de mieux cibler le fonctionnement de l’enfant et d’appréhender ses manifestations symptomatiques dans leur globalité. Elle donne des axes de travail au psychologue. En cours de séance, l’enfant est reçu seul pour aborder ce qui a été évoqué avec la famille. C ‘est un temps important dont l’enfant, même jeune, se saisit souvent avec une étonnante maturité. L’enfant est amené à exprimer ses difficultés, ses souffrances, ses attentes.
Si une psychothérapie est envisagée, l’enfant est consulté pour donner son accord. Sans son consentement, un travail thérapeutique avec l’enfant n’a pas de sens.
L’enfant, au même titre qu’un adolescent ou un adulte est un acteur à part entière.
Néanmoins, si un suivi thérapeutique semble nécessaire, malgré une moindre motivation de l’enfant, c’est au psychologue de parvenir à le mobiliser et lui faire saisir les bénéfices d’une telle démarche.
En fin de deuxième séance, iI peut être envisagé :
Il est important que les parents se mobilisent et s’engagent ; ils sont un moteur important dans l’avancée du travail avec l’enfant et l’instauration d’une alliance thérapeutique.
Les parents ne sont ni jugés, ni mis en défaut ; ce sont des partenaires, ils sont accompagnés par le psychologue.
Qu’il s’agisse d’un accompagnement psychologique ou d’une psychothérapie, l’enfant est reçu seul pendant toute la durée de la séance. Il s’agit de son espace. Ce qui est dit avec le psychologue reste confidentiel. L’enfant doit pouvoir se sentir en sécurité et en confiance afin de s’exprimer librement. Hors séance, l’enfant est, quant à lui, libre d’évoquer leur contenu s’il le souhaite.
Des « points-bilans » avec le(s) parent(s) et l’enfant sont pratiqués à la demande du parent ou du psychologue.
En séance, le climat bienveillant installé par le psychologue permet à l’enfant de trouver un espace d’expression libre et se déployer sans se sentir jugé ou « corrigé ». Le psychologue n’est pas un éducateur.
Aux cours des entretiens avec l’enfant, le psychologue utilise différentes médiations afin d’aider l’enfant à exprimer et à mettre en perspective ses difficultés. Le jeu, les mises en scène, le dessin , le modelage sont autant d’outils propices à la représentation de fantasmes ou de conflits psychiques.
Un enfant est en constante évolution ; c’est à cela que veille le psychologue, le remettre en mouvement s’il a été entravé dans son développement.
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